Objectif décarboner : tout savoir sur The Shift Project 🤓

Objectif décarboner : tout savoir sur The Shift Project

Après notre article dédié à la compensation carbone (que tu peux retrouver sur notre blog, en cliquant ici), il est temps de s'intéresser à l'un des projets les plus en vogue du secteur environnemental.

Nous nous sommes penchés sur le cas de Jean-Marc Jancovici et de son Think-Tank sobrement intitulé "The Shift Project".

On vous explique tout sur ce groupe de réflexion qui risque d'influencer une partie des décisions environnementales majeures des décennies à venir.

THE SHIFT PROJECT, C'EST QUOI ?

The Shift Project est un think-tank (un groupe de réflexion composé d'experts) œuvrant en faveur d'une économie libérée de la contrainte carbone.

Ça, c'est pour la présentation officielle.

Plus clairement, The Shift Project œuvre à apporter de nouvelles connaissances et alimenter le débat de la transition énergétique, dans toute l'Europe.

Grâce à des documents sourcés, rédigés et vérifiés par des scientifiques experts du domaine, ils proposent des solutions permettant de décarboner totalement notre économie.

Ce sont eux qui pointent les impasses actuelles et qui mettent en évidence des liens de cause à effet encore non relevé par les instances publiques.

Le projet est porté par une équipe salariée d'une dizaine de personnes, menée par le directeur Matthieu Auzanneau et le Président Jean-Marc Jancovici.

Ce dernier est loin d'être un petit nouveau dans le game du climat puisqu'il est co-fondateur de Carbone 4, société visant à confronter le monde économique aux changements climatiques... depuis 2007.   Soit, une époque où pas grand monde s'inquiétait de son bilan carbone.

Objectif décarboner : tout savoir sur The Shift Project

QUELS SONT LES ENJEUX DE THE SHIFT PROJECT ?

The Shift Project recense et fédère les meilleurs éléments des organismes scientifiques, des ONG et de certaines organisations professionnelles pour proposer des solutions concrètes et constructives pour faciliter l'avènement d'une société décarbonée.

L'objectif étant ici de modifier en profondeur l'économie, plutôt que la nature humaine. Ils se voient comme les promoteurs d'une économie soutenable, ni anticapitaliste, ni opposée aux constats scientifiques actuels.

COMMENT ÇA FONCTIONNE ?

Bien qu'il soit porté par une majorité française, The Shift Project est à dimension européenne. Concrètement, il travaille à la proposition de solutions alternatives aux énergies fossiles et aux Gaz à Effet de Serre (GES).

Pour eux, le "pourquoi on en est arrivés là ?" n'est pas la priorité, à l'inverse du "comment s'en sortir ?".

Le problème, ce n'est pas le fait qu'on aille dans le mur ou pas. On va dans le mur ! Le problème, c'est à quelle vitesse on y va ? A 50km/h ou à 5km/h? -Jean-Marc Jancovici

En mandatant des experts du secteur via des groupes de travail, ils produisent des constats sur le lien entre l'économie et l'énergie, avant de les porter à la connaissance du grand public.

Ces groupes doivent travailler sur des questions pour lesquelles il n'existe pas à l'heure actuelle de réponse (synthétique ou inexistante).

Le Bureau (comprenant les membres de la Présidence) coordonne les actions de groupes de travail, pilotés par des chefs de projet. Enfin, le projet englobe aussi un paquet de bénévoles, les Shifters, qui ont monté leur association autonome.

➡️ Si ça vous intéresse, voici le lien pour consulter le site des Shifters ⬅️

Objectif décarboner : tout savoir sur The Shift Project

Généralement, les enquêtes aboutissent à des produits finalisés en moins d'un an. Ils sont suivis de campagnes de lobbying auprès des décideurs politiques et économiques.

Parfois, des événements sont créés entre les différentes parties prenantes, voire des partenariats avec le milieu académique.

La totalité de ces études sont réalisées dans la plus grande rigueur scientifique (autoproclamée, mais ce n'est pas moi qui vais les contredire). Évidemment, toute leur approche est totalement transparente et retraçable sur leur site Internet.

À QUI S'ADRESSE THE SHIFT PROJECT ?

Tous les éléments publiés par The Shift Project concernent les décideurs économiques et politiques, mais aussi le grand public :

  • Décideurs économiques : au sein du monde économique, ils visent les chefs d’entreprises, dirigeants de fédérations ou d’instances représentatives, les directeurs d’instituts, et plus largement les leaders d’opinion, en Europe et à l’international.
  • Décideurs politiques : les décideurs communautaires en Europe et les gestionnaires des instances internationales influentes
  • Le monde académique et institutionnel : laboratoires de recherche, grandes écoles, autres instituts et think-tanks, travaux scientifiques et économiques conjoints.
  • Médias et ONGs : relais d’opinion du monde associatif ou syndical avec lequel ils entretiennent un contact étroit et régulier et les médias grand public ou BtoB
  • Grand public : pas forcément ciblé en priorité, mais de toute façon sensibilisé aux travers des relais d'opinion dont bénéficie le Shift Project

QUELLES CONSÉQUENCES POUR LA MOBILITÉ ?

Si on vous parle de tout ça, c'est surtout parce que The Shift Project peut considérablement influencer nos méthodes de voyage... et plus largement toutes les problématiques de mobilité.

Ils représentent un mince espoir d'arriver à décarboner l'industrie du tourisme, sans la saborder, en se penchant sur une approche douce :

Voici leurs propositions (honteusement copiées-collées depuis leur site) :

  • Mise sur le marché de voitures électriques, économes et peu puissantes, avec une vitesse limitée sur autoroute à 110 km/h.
  • Équipements touristiques adaptés pour le train, développement du réseau transversal et des trains de nuit à travers l’Europe. Pour eux, il faudrait multiplier par 3 le recours à la mobilité ferroviaire.
  • Vols long-courrier moins nombreux et vols courts interdits s’il existe un trajet équivalent en train de moins de 4h30. La diminution idéale du nombre de vols serait de l'ordre de 35 %.
  • Développer de nouvelles offres de voyages intercontinentaux, passant au maximum par le train et des offres de séjour attractif sur plusieurs mois (tiens, Remoters serait-elle précurseuse ?).
  • Appui au tourisme local et bas-carbone par les collectivités et le ministère du Tourisme.
  • Déplacements des salariés rationalisés par les entreprises.
  • Adaptation des réseaux de mobilité aux effets du changement climatique.

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Cet article a été rédigé dans le cadre de notre newsletter bimensuelle, traitant des problématiques liées au remote, au slow travel et à la mobilité. Toutes les deux semaines, retrouve de nombreux conseils destinés à t'aider à mieux télétravailler à l'étranger.

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