D’aucuns parlent de télétravail avec verve et ferveur ; d’autres en font leur métier. Remoters tombe bien entendu dans cette seconde catégorie : nous croyons en l’avenir du travail à distance et pensons de surcroît que cela peut permettre des avancées pour ceux en ayant la possibilité. Si le fait de voyager en travaillant se démocratise, c’est probablement une bonne chose ; à condition que lesdits voyages soient des voyages de longue durée.
Notre objectif sera ici de défendre le télétravail et d’envisager son devenir. Rien de plus normal en cela que de répondre à la question : Quel est le futur du télétravail ?
L'impact de COVID-19 sur notre façon de travailler représente sans doute le changement le plus radical et le plus rapide de la main-d'œuvre mondiale que nous ayons connu depuis la Seconde Guerre mondiale.
Adam Ozimek, économiste spécialisé sur le marché du travail.
En 2020, Adam Ozimek publiait un papier intitulé « Le futur du travail à distance » et se penchait sur la situation du télétravail aux Etats-Unis. En avril 2020, aux Etats-Unis, 20% des télétravailleurs étaient dans un format 100% distanciel, le format hybride – une partie de présentiel et une partie de distanciel – était toutefois le plus courant, comportant environ 70% des travailleurs.
Pour des raisons évidentes, le télétravail a été contraint aux entreprises, et ses conséquences sont établies : : les trajets sont plus courts, les réunions jugées « inutiles » sont moins importantes, à l’instar des distractions au bureau qui ont de fait disparu ; un tiers des gestionnaires a constaté du reste, non pas une stagnation de la productivité, mais bien une augmentation ! Seulement un gestionnaire sur dix estime que le passage au télétravail a été moins bon que prévu.
Le papier ne reproche à cette manière de faire que des « problèmes technologiques » avant d’embrayer sur le fait que ceux-ci ne sont que le fruit d’un changement rapide et imprévu ; ces problèmes devraient décoître au fur et à mesure des années.
La vision du télétravail lors de la pandémie est donc enthousiaste, et beaucoup estime, de la même façon qu’Ozimek, que l’on assiste à une révolution dans notre manière de percevoir celui-ci de façon plus générale : les évolutions technologiques entrainent des évolutions dans la forme même du travail.
Deux années plus tard, les employés revenus pour l’essentiel dans leur bureau, la vision est assez différente.
Aujourd’hui, les résultats semblent se confirmer dans une perspective étasunienne, mais pas en France. Ici, 32% des recruteurs imaginent un système de travail entièrement en présentiel, et 42% des candidats préféreraient ce mode de fonctionnement ; les français sont ceux souhaitant le plus travailler au bureau intégralement. L’Hexagone est même l’endroit où les employés souhaitent le moins travailler en full remote, seulement 15% des candidats préférent ce fonctionnement.
En général, on note un schisme entre les propositions des recruteurs et les attentes des candidats à l’égard du télétravail : 44% des recruteurs mettent en avant la flexibilité en matière de télétravail alors que 24% des candidats y portent un intérêt ; ces derniers sont plus intéressés par la protection salariale et les salaires justes – un pourcentage en hausse de six points par rapport à 2021 – et ne semblent pas tous accorder le même crédit au télétravail.
Le télétravail en full remote ne semble donc pas particulièrement convaincant, et plus particulièrement en France –. Néanmoins, le rapport nous apprend que presque un gestionnaire sur deux pense que le travail hybride est le travail du futur, allant une fois de plus à rebours des volontés des employés.
La question qu’il serait légitime de poser est donc la suivante : pourquoi les recruteurs louent-ils le télétravail alors même que les candidats n’y semblent pas tant intéressés ? D’une part car – selon leurs dires – cela est un avantage lors du recrutement, et d’une autre part car cela aide à garder les talents ; que cela soit dit en passant : ces chiffres sont plus élevés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, pays plus laudatifs à propos du travail à distance.
Que dire donc du futur du télétravail ?
A en croire le même document, 61% des individus composant la génération Z préférent les rencontres virtuelles à celles en présentiel. Cette croyance des plus jeunes à l’endroit des échanges à distance nous amène à conclure en un développement croissant du télétravail ; et ce d’autant plus que la méthode est plus efficace tant sur le plan économique – augmentation de la productivité –, que sur le plan écologique – une baisse des trajets domicile/lieu de travail –. Outre ces deux aspects, le télétravail offre aux employés la possibilité de voyager tout en travaillant ! Quoi de mieux que de passer quelques mois à Bali en remote ? C’est dans cette optique que Remoters propose d’accompagner les télétravailleurs certes, mais aussi les étudiants, les familles, ou ceux souhaitant tenter une expérience à l’étranger. Pour partir, rien de plus simple que de prendre rendez-vous gratuitement avec un conseiller.