Le digital nomadisme, une hérésie pour l'environnement ?

Le digital nomadisme, une hérésie pour l'environnement ?

Quelques tendances, pour commencer :

Tous ces chiffres sont des preuves évidentes d’un phénomène qui ne cesse de s’amplifier.

Ce constat peut paraître alarmant au regard des derniers rapports du GIEC et de ses recommandations pour freiner le réchauffement climatique avant que les dégâts ne soient irréversibles.

➡️  Les chercheurs prônent un bilan carbone équivalent à 2 tCO2 eq /personne et par an.
➡️  À l’heure actuelle, la moyenne nationale gravite tout juste sous la barre des 9tCO2 eq/personne.

Chez Remoters, nous avons fait du digital nomadisme notre métier. Nous envoyons chaque semaine de nouveaux adeptes de ce mode de vie à l’étranger.

Seul point indiscutable pour nous : que le voyage dure au minimum un mois.

Pour nous, voici les trois types de voyageurs nomades et leur impact sur l'environnement.

Les Digital Nomades qui confondent télétravail et Instagram

­Ce sont les voyageurs que nous n’avons plus envie de voir et qui ne doivent plus exister. Ils enchaînent les déplacements au gré des spots instagrammables.

On les retrouve 11 mois par an en bikini ou pectoraux saillants sur les plages du monde entier.

Ils sirotent des cocktails sur des hamacs de l’île Maurice. Ils s’automitraillent de selfies sur un dos d’éléphant. Ils font vrombir leurs jet-ski près d’une barrière de corail thaïlandaise.

En bref, ils participent avec délectation à la gabegie environnementale qui se joue dans les aéroports. Certains auraient une empreinte carbone 30 fois supérieure à celle nécessaire pour freiner le réchauffement climatique.

Attention, pas d'amalgames. On ne parle pas ici des créateurs de contenu, qui apportent de la profondeur à leurs réflexions ou monétisent leurs compétences. Mais plutôt des profils issus de la télé-réalité qui vous feront croire via des stories suivies par des dizaines de milliers de personnes qu'il est facile et normal de travailler en voyageant.

En plus de pourrir l’image du vrai travailleur nomade, ils vivent un mode de vie aberrant, dangereux pour l’environnement et les économies locales.

Avec leurs salaires d’influenceurs et leur pouvoir d’achat plusieurs fois supérieur au PIB local des destinations qu’ils colonisent, ils instaurent un climat relationnel malsain où l’argent a plus de valeur que la découverte et le partage.

Le semi-nomadisme, le modèle auquel croit Remoters

­Le semi-nomadisme, aussi appelé nomadisme flexible, n’a rien de nouveau. C’est l’évolution logique de l’expatriation, version freelancing ou salariat moderne.

C'est un mode de vie dans lequel les voyageurs peuvent conserver un pied-à-terre dans leur pays d’origine, tout en s’autorisant à voyager plus longtemps à l’étranger.

Chez Remoters, nous encourageons nos clients à voyager moins souvent, plus longtemps, plus authentique.

Exit les 5 % de destinations où se concentrent 95 % de la population, le futur du télétravail aura lieu à Plovdiv, à Puerto Escondido, à Séville...

Nous enjoignons les entreprises Françaises à mettre en place des mesures immédiates et efficaces pour faciliter le travail et réduire l’empreinte environnementale des télétravailleurs.

Le digital nomadisme, une hérésie pour l'environnement ?

Nous avons détaillé ces mesures dans notre newsletter, la Slow Motion. Inscrivez-vous ici pour :

  • 🌱 Évaluer et améliorer votre empreinte carbone
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  • 📅 Trouver la bonne orga entre voyage et travail
  • 🔑  Choisir la bonne destination
  • 💰  Maîtriser votre budget

Les super-nomades, qui s'investissent pour la planète

­Bien loin de l’image maussade dépeinte en ce moment, les digital nomades peuvent se révéler être de vrais atouts pour l’environnement.

Certains collectifs profitent de leur force communautaire pour agir en faveur de la planète. C’est le cas de Nomads Giving Back! ou du Hub Nomade, made in France.

À Bali, Medellin, Saint-Domingue, Buenos Aires, ils s’impliquent pour créer un impact social à destination grâce à des programmes de partage de compétences, un accès facilité au bénévolat pour leurs membres ou des plans d'action concrets aux côtés d’ONG locales.

Ils replantent des coraux, ils donnent des cours d’anglais, permettent un accès aux connaissances digitales, développent la notoriété de commerces artisanaux…

Bien loin de l’image sulfureuse des influenceurs, ils redonnent au voyage ses lettres de noblesse, tout en prouvant que l’on peut travailler à l’étranger en faisant le bien.

Chez Remoters, nous voulons encourager les bonnes pratiques, les initiatives solidaires et responsables.

Plus que jamais, il est impératif d’arrêter de stigmatiser une tendance mondiale au nom d’une poignée de comportements (toujours la plus visible) irresponsables.

C'est ce que démontre Tiphaine, membre du Hub Nomade et créatrice de colivings :

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Tiphaine Deraison - Nomads can give back
Yes, nomads can give back - ©Tiphaine du Hub Nomade

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Le digital nomadisme, une hérésie pour l'environnement ?

Le digital nomadisme, quand il est bien pratiqué, est un moteur social et économique aussi profitable aux populations locales qu’au développement personnel.

À condition de le pratiquer de manière raisonnée.  

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